Métro aérien Barbès Belleville à l'aube. Rien de tel pour replonger dans "la mère du printemps" de notre ami Driss. J'entends des murmures qui me rappellent un fakir tidjani balbutiant ses prières. la voiture était pourtant vide me semble-t-il. Je ne me suis pas retourné. Rien à dire, rien à prouver, rien à offrir, rien à attendre. Je ne décroche pas de la narration de Driss du rêve de Oqba ibn Nafi d’"ensemencer les hommes et la terre des homes avec les graines de Dieu". Garamud ! "Raho Aït Yafelman cheminait, l'allure fière, le long de la route ... à l'embouchure du fleuve Oum-er-Bia".Tandis que chevauchent les chevaux de la locomotive de la ligne bleue, les murmures se font voix. Féménine. Douce et saccadée. Je me tate le front. la voix se précise : la suite ici
GarAmud ...
Je ne sais pas si Driss t'a-t-il parler de ces milliers de femmes berbères qu'Oqba avait ramenées dans sa musette pour le bon plaisir de l'émir umayyad, je ne sais pas s'il t'a parlé du triste sort réservé à Tariq Ibn Zayyad, le proxénète, car les livres de l'histoire nous enseignent que l'homme était mort tel un chien, inconnu dans un rue de Damas ...